Puma

Puma, le légendaire équipementier au félin bondissant

Une querelle fraternelle à l’origine de la création

La création de Puma date de 1948. Mais il faut revenir plus tôt pour évoquer le parcours de son fondateur Rudolf Dassler. C’est en 1924 qu’il fonde sa première marque de chaussures de sport, la Gebrüder Dassler Schuhfabrik, avec son frère cadet Adolf. Le succès est au rendez-vous, mais un différend survient au sortir de la deuxième guerre mondiale, et c’est la rupture. C’est ainsi que Rudolf crée Puma en 1948, avant que son frangin ne fonde adidas un an plus tard. Aujourd’hui encore les sièges des deux marques se situent dans leur ville natale de Herzogenaurach.

Dès le début, Rudolf poursuit sur le créneau qui était le sien et Puma ne tarde pas à s’imposer dans la chaussure de sport. Dans un premier temps, la marque se spécialise dans les crampons de football. Dès les années 50, ses ATOM, SUPER ATOM et BRASIL sont sur tous les terrains, et Pelé se fait un ambassadeur de choix. C’est à la fin de cette décennie que le fameux félin signature de la marque voit le jour. Il sera suivi de près par le fameux « formstrip », cette vague s’affichant sur ses kicks. Ces éléments forment l’identité visuelle qui fera sa légende.

Le sport comme socle d’un succès immédiat, du football à l’athlétisme

Outre le football, Puma verse vite dans d’autres disciplines pour asseoir sa position de référence sportive. Elle brille ainsi sur les terrains de l’athlétisme et du basketball, avec les silhouettes aujourd’hui désignées comme ses plus grands classiques : la Suede et la Clyde. La première est lancée en 1968 et obtient une consécration immédiate pour un fait survenu aux JO de Mexico. Les athlètes Tommie Smith et John Carlos, respectivement 1er et 3e de l’épreuve du 200 mètres, apparaissent avec le modèle aux pieds lorsqu’ils lèvent le poing durant l’hymne de la cérémonie de remise des médailles, en protestation contre l’oppression des afro-américains aux USA. C’est ainsi que l’une des images les plus fortes de l’histoire du sport fait entrer la Suede au panthéon des sneakers.

La Clyde est d’ailleurs la mouture basketball de la Suede. Elle porte le surnom du joueur des New York Knicks Walt Frazier, qui en fait un autre succès dès sa sortie en 1973. Suede comme Clyde se cantonnent dans un premier temps à leurs terrains de jeu. Ce n’est que dans les années 80, avec l’avènement du hip-hop, qu’elles acquièrent une dimension lifestyle sous l’impulsion des b-boys.

Une éternelle position d’équipementier phare

Puma se joint à la vague running dans les années 80 et 90, introduisant à cette occasion des technologies de sa création telles les Trinomic, Cell et Disc (avec sa fameuse molette de réglage sur la languette). La marque est aujourd’hui présente sur tous les fronts. Elle apparaît aussi bien en équipementier référence sur sa priorité de toujours – les terrains – que dans les rues. Alors qu’elle sponsorise toujours plus de clubs de football de premier plan, ses réalisations lifestyle se multiplient comme autant de partenariats.

La griffe allemande a su créer de nouveaux modèles ces dernières saisons. Mais également en relancer certains tirés de ses archives afin de répondre à des tendances. Comme par exemple la Cell s’intégrant dans le revival nineties des silhouettes chunky. En outre, Puma s’est offert des partenariats avec des poids lourds. On pense à l’industrie musicale avec Rihanna et JAY-Z, ou la high fashion avec Karl Lagerfeld, Alexander McQueen et Balmain. De quoi consolider durablement sa troisième place au rang des marques sportswear.